La lauréate du Grand Prix national des Lettres espagnoles construit ici une brillante métaphore des temps que nous vivons. Rosa Montero poursuit ici son cycle de science-fiction, certes dans un monde différent du nôtre mais tout aussi paralysé par les inégalités, les dérives populistes et les crispations identitaires. Elle construit avec grande virtuosité un univers bigarré, insolite et familier.
Elle provoque les émotions du lecteur, le secoue tout en l'incitant à réfléchir sur notre présent comme prémices d'un monde à venir.
Ce roman est nourri par un sens de l'action trépidante sur les excès du pouvoir, l'horreur des dogmes, la mélancolie du passage inévitable du temps, la passion amoureuse. Une réussite.
Carine JOAQUIM est née à Paris et vit en région parisienne où elle enseigne l’histoire-géographie. Avec "Nos corps étrangers", un premier roman d'une grande finesse psychologique, elle touche le coeur, sonde les corps et sublime l'âme humaine.
Le sujet est universel et récurrent en littérature : l'itinéraire d'un couple ou le destin d'une famille ordinaire. Un savant mélange d'amour, de séparation, d'apprentissage, de peurs et de doutes. Vouloir tout quitter, partir, puis revenir. L'équilibre que l'on cherche à (re)tenir à tout prix. Pour quoi ? Pour qui ?
L'histoire est belle et cruelle : un couple en danger qui s'accroche et s'enfonce dans le déni. Tout, absolument tout dans ce récit sonne juste et frappe fort.
Carine JOACHIM décrypte savamment les mécaniques des esprits et des corps, les incompréhensions et les espoirs secrets qui embrasent nos vies. Elle sublime les relations détruites autant que les passions naissantes.
Un premier roman doté d'une très belle plume avec une fin aussi glaçante qu'époustouflante !
Nous sommes dans les années 20, au fin fond de l'Italie. La toute jeune Zita est fille des aubergistes du village. Elle sert en tant que bonne chez Monsieur Leone, le notaire respecté du village. Ce dernier est revenu mutilé de la Première Guerre mondiale et fût autrefois un grand passionné de courses automobiles.
Grâce au vieux Leone, Zita découvre une passion insoupçonnée : piloter des voitures de courses. Zita ne parle jamais. Zita écoute. Zita apprend. Zita excelle. Alors que la compétition automobile devient pour l'Italie fachiste un symbole national de puissance, Zita s'impose dans ce milieu aussi masculin que méprisant pour les faibles et les étrangers.
"Zita" est un premier roman singulier, très original, à la lecture exaltante et trépidante. Olivier HERCEND explore le cheminement intime et solitaire d'une femme dans une époque sombre de l'histoire. Son écriture transpire l'expérience de l'exaltation de la course : on s'accroche au livre dans les virages !
On ne peut être qu'ému et bouleversé par l'histoire de "Zita", simple petite bonne en Italie qui, en 1922, est devenue une incroyable pilote et inégalable championne.