Evidemment Martha...ne va pas bien.
Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha et depuis longtemps.
Meg MASON, journaliste australienne, propose un premier roman féroce et réjouissant du mal de vivre.
Elle s'impose avec ce livre comme une écrivaine (sur)douée qui marche sur le fil du tragique avec sa plume comme seul balancier. Résistant à la tentation de rendre à tout prix sympathique son héroïne Martha "pas douée pour la vie", elle dépeint les terribles paradoxes de la dépression chronique : un besoin d'être aimée si immense qu'il vous rend insupportable, un mal si indicible et tenace qu'il pousse à bout même les plus dévoués et met à l'épreuve les amours les plus fidèles.
Revenons donc au passé de Martha, sur ses années sombres. Auto-ironiquement. Presque auto-férocement. Ce qui est drôle, c’est la façon qu’a Martha de raconter sa propre histoire. Sans la moindre complaisance, et en brisant les tabous de la détresse. Tout y passe : ses enfances et adolescence, les crises d’angoisse et de désespoir, mais aussi ses mariages successifs ratés, sa sexualité en berne ou au contraire follement débridée, la rivalité avec sa sœur, insupportablement riche et bien mariée, sans oublier ses parents dont Meg MASON dresse un tableau haut en couleur et parfaitement hilarant.
L'écriture peut être un exutoire autobiographique. De toute évidence, il faut se purger de toutes ses déceptions et de ses désirs inassouvis avant de pouvoir écrire quoi que ce soit. Et c’est bien ce côté "purge" qui rend ce premier roman si amusant.
Il est difficile d'écrire sur la dépression. Un peu comme sur la mort ou sur le sommeil. L'insondable tristesse est un état qui ne se documente que depuis son seuil. Nul n'écrit du fond du trou, mais il faut avoir contemplé l'abîme pour en raconter la profondeur et les aspérités, pour y déceler aussi le comique et l'absurdité.
Un récit "phénomène" grinçant, drôle et bouleversant.
Généreuse, Meg MASON a le bon goût de sauver son héroïne. Et on lui en sait gré.
C'est une chose rare et belle quand un(e) auteur(e) parvient à vous briser le cœur avec humour. Merci.
À l’issue d’une manifestation à Tunis, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes.
Entre ces murs, c’est un nouvel ordre du monde qu’elle découvre, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu’elle ne comprend pas.
Au sein du Pavillon D, cellule qu’elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n’a pu garder avec elle qu’un livre, Les Contemplations de Victor Hugo.
Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s’enfuir.
Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d’erreurs judiciaires qui partagent son quotidien, qui lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu’il arrive.
Vibrant d’humanité, Les Contemplées, est un roman autobiographique enflammé qui livre l’incroyable portrait d’un groupe de femmes unies face à l’injustice des hommes.
Tout simplement Magnifique.
Roanne, 13 ans, est forcée à passer ses vacances avec son oncle, un brin revêche et grincheux qui vit dans un phare en ruine sur une île sans Wi-Fi.
Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s’en aller au plus vite de ce tas de cailloux et de laisser son oncle en solitaire planté sur son îlot au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l’océan.
Roanne est adepte de romans d’horreur et elle découvre peu à peu de fascinants mystères sur l'île, d’autant plus que, dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune.
Un bateau de pêche porté disparu, une voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit. : autant d'éléments qui l'interrogent sur la véritable identité de son oncle...
Les lecteurs ne seront pas au bout de leur surprise avec ce récit entre mystère, aventure et merveilleux !
A partir de 11-12 ans