Dans la famille Sala, dans les années 70, on écoutait du Ferré, du Brel, du Brassens. David et son frère, jeunes pré-ados goûtaient aux saveurs des courses en vélo, de la découverte des premiers morceaux de rap US, des escapades avec la bande de copains.
« Il faut en parler ! » Cette injonction de sa maman, David SALA ne l’a jamais oubliée. Mais comment évoquer l’innommable, un grand-père maternel chassé par Franco et déporté à Mauthausen, un grand-père paternel raflé par les SS et réchappé du peloton d’exécution ?
Dans une BD, travaillée comme une oeuvre d'art, majestueuse et foisonnante, David SALA retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses deux grands-pères, héros de guerre et de la résistance.
Il explore ses enfance et adolescence et convoque ses souvenirs pour honorer leur mémoire. Dépositaire, David SALA dépasse sa propre histoire par un travail d'une rare puissance évocatrice avec une fonction de transmission universelle évidente.
Les bourreaux ont des mains démesurées, les camps de détention sont colorés, les scènes de violence sont flamboyantes, les forêts sont peuplées de fleurs ou d’épines. Il y a du Gustav KLIMT et du CHAGALL dans certaines de ses planches.
"Le poids des héros" est un choc graphique à l'imaginaire artistique incroyable.
David SALA est-il peintre écrivain ou écrivain peintre ?
Ilaria, huit ans, est enlevé par son père à la suite de la rupture de ses parents. Commence alors un road-trip à deux à travers l’Italie, raconté à hauteur d’enfant et peuplé de rencontres qui changeront Ilaria à jamais. Un superbe monologue intérieur à l’écriture ciselée.
Nicolas Martin nous livre un roman d'anticipation à la croisée de 1984 et de La servante écarlate. Baisse des naissances et montée de l'extrême-droite, suivez le journal de bord de Typhaine, une des mères pondeuses de la Future Nation. Bouleversant, voire glaçant, et surtout révoltant !