Quand il s'échappe de Titeuf, ZEP voit loin et donne à réfléchir aux place et rôle de l'homme sur terre.
Il anticipe le monde de demain.
Et c'est passionnant.
Après "The End", qui révèle la puissance de la nature tel un thriller botanique où les arbres se rebellent contre l'humanité, sa toute dernière BD "Ce que nous sommes" explore le "nous" augmenté.
Il pose la question de l'accès au savoir selon l'appartenance sociale grâce à l'assistance technologique dans une société hyperconnectée.
ZEP offre une fois de plus, avec Constant, son héro, une BD futuriste voire anticipatrice (?) qui invite aux questionnements philosophiques de l'Evolution et de ses dérives existentielles.
L'homme dans la BD de ZEP est augmenté. Plus la peine d'être scolarisé. Constant a appris 15 ans d'école en 3 minutes.
Il parle 12 langues. La nourriture, les boissons, tout cela a disparu, au profit de gélules.
La sexualité ? Virtuelle. Vous pouvez être ce vous voulez quand vous voulez.
Le Data Brain center stocke toutes les intelligences. Constant fait partie de la première génération à être née avec un second cerveau numérique.
30 ans qu'il existe.
Mais s'il a le pouvoir d'augmenter l'homme, il n'a pas le pouvoir de réduire les inégalités.
En résumé, plus on a les moyens, plus on est augmenté.
C'est percutant, c'est brillant et cette lecture ouvre et éclaire bien plus que les yeux !
Ilaria, huit ans, est enlevé par son père à la suite de la rupture de ses parents. Commence alors un road-trip à deux à travers l’Italie, raconté à hauteur d’enfant et peuplé de rencontres qui changeront Ilaria à jamais. Un superbe monologue intérieur à l’écriture ciselée.
Nicolas Martin nous livre un roman d'anticipation à la croisée de 1984 et de La servante écarlate. Baisse des naissances et montée de l'extrême-droite, suivez le journal de bord de Typhaine, une des mères pondeuses de la Future Nation. Bouleversant, voire glaçant, et surtout révoltant !