"Tous ces préjugés de merde, on va les éclater avec nos vêtements !"
Avec ce premier essai, on peut assurément dire que le jeune mangaka Keito GAKU frappe fort d'entrée de jeu, tant son personnage principal, Ryo, est criant de vérité en cristallisant bien des craintes quant à la façon dont la société peut banalement juger tout un chacun et plus encore celles et ceux qui ne rentrent pas dans le moule.
"Boys Run the Riot" c'est Ryoko Watari, enfin Ryo comme il préfère se faire appeler, un lycéen se sentant mal dans son corps à cause de sa dysphorie de genre.
Assigné femme à la naissance, Ryo s'est senti homme depuis l'enfance. Il a toujours préféré traîner avec des garçons et se sent mal en fréquentant des filles. Il essaie tant bien que mal d'étouffer son véritable lui et peine à faire face aux regards d'incompréhension que son entourage lui renvoie sans méchanceté mais en véhiculant tout ce que les diktats de la société et la notion de "normalité" peuvent discrètement imposer.
Tout va basculer pour lui quand arrive dans sa classe un nouvel élève, Jin Sato. Grand, stylé, ne portant pas d'uniforme mais des vêtements de rue et qui n'a absolument pas honte de son look. Ryo admire ce garçon qui n'a aucune gêne à s'afficher comme il est et comme il le veut mais il ne s'attendait sans doute pas à ce que Jin change en profondeur son quotidien.
Une série manga en quatre tomes qui fait fort dès son premier volume, sélectionnée en 2021 dans la catégorie « Meilleur Manga » des Harvey Awards.
Puissions nous croire à trois opus suivants qui nous bousculeront tout autant.
À l’issue d’une manifestation à Tunis, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes.
Entre ces murs, c’est un nouvel ordre du monde qu’elle découvre, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu’elle ne comprend pas.
Au sein du Pavillon D, cellule qu’elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n’a pu garder avec elle qu’un livre, Les Contemplations de Victor Hugo.
Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s’enfuir.
Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d’erreurs judiciaires qui partagent son quotidien, qui lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu’il arrive.
Vibrant d’humanité, Les Contemplées, est un roman autobiographique enflammé qui livre l’incroyable portrait d’un groupe de femmes unies face à l’injustice des hommes.
Tout simplement Magnifique.
Roanne, 13 ans, est forcée à passer ses vacances avec son oncle, un brin revêche et grincheux qui vit dans un phare en ruine sur une île sans Wi-Fi.
Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s’en aller au plus vite de ce tas de cailloux et de laisser son oncle en solitaire planté sur son îlot au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l’océan.
Roanne est adepte de romans d’horreur et elle découvre peu à peu de fascinants mystères sur l'île, d’autant plus que, dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune.
Un bateau de pêche porté disparu, une voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit. : autant d'éléments qui l'interrogent sur la véritable identité de son oncle...
Les lecteurs ne seront pas au bout de leur surprise avec ce récit entre mystère, aventure et merveilleux !
A partir de 11-12 ans