Touchant un sujet peu représenté dans le roman graphique à savoir les désirs, et surtout les désirs féminins, « Le Chemisier » trace la route d’une jeune femme perdue à la recherche de soi même en prenant le parti de faire d’un simple objet le catalyseur de toute une remise en question et d’un grand bouleversement dans la vie du personnage principal. Découpé presque à la manière d’une course poursuite où tout s’enchaîne de manière effrénée avec un important crescendo dans ce que vit cette jeune femme Bastien Vivès nous emmène avec son style habituel très épuré dans une œuvre mettant en scène une sexualité débridée et assumée flirtant très souvent avec l’excès et le danger sans jamais tomber dans la moralisation ou le jugement. Un récit à ne pas mettre entre toutes les mains mais dont l’histoire nous emporte très vite et nous laisse seul face à notre interprétation d’une œuvre graphique brute et sans concession à la thématique bien plus profonde qu’il n’y paraîtrait au premier abord.
Ilaria, huit ans, est enlevé par son père à la suite de la rupture de ses parents. Commence alors un road-trip à deux à travers l’Italie, raconté à hauteur d’enfant et peuplé de rencontres qui changeront Ilaria à jamais. Un superbe monologue intérieur à l’écriture ciselée.
Nicolas Martin nous livre un roman d'anticipation à la croisée de 1984 et de La servante écarlate. Baisse des naissances et montée de l'extrême-droite, suivez le journal de bord de Typhaine, une des mères pondeuses de la Future Nation. Bouleversant, voire glaçant, et surtout révoltant !