Lauréate du Femina étranger il y a dix ans pour son titre "Certaines n’avaient jamais vu la mer", la romancière américaine d'origine japonaise Julie OTSUKA explore à merveille, dans ce nouveau roman, le grand âge et ce qui se noue dans les dernières séquences d'une vie.
Elle offre un texte poignant sur la fin de vie d'une vieille dame, Alice, qui glisse doucement vers la démence.
Alice qui va à la piscine pour faire ses lignes de nage. Dans un bassin aux allures de huis clos chloré, elle fait partie d'une communauté de nageurs, réglés comme du papier à musique, ondulant dans un ballet parfaitement orchestré et chorégraphié.
Alice trouve un vrai réconfort à nager "là en bas". Elle pense : "Là en bas", se trouve la tranquillité, loin du fracas du monde de là-haut".
Lorsqu'une fissure apparaît au fond du bassin, puis deux, puis des dizaines, ce sont en réalité d'irréversibles fêlures qui s'annoncent pour son cerveau.
Alice oublie peu à peu presque tout. Mais elle se remémore les moments importants de sa vie : son enfance, la guerre, son internement dans un camp, son amoureux, son mariage, la perte de sa première fille "parfaite" et...Et la relation compliquée avec sa seconde fille qui essaie de trouver des solutions et cherche une institution pour y accueillir dignement sa mère, non sans peine.
Alice dans sa ligne de nage qui remonte à la surface, fait des longueurs, la dernière, puis voit venir l'heure de fermeture de la piscine.
Alice dans sa ligne de vie qui revit ses souvenirs, rythme ses émotions, puis voit venir sa fin annoncée.
Julie OTSUKA déploie dans ce roman une douce langue métaphorique. Elle capte les variations, les rétrécissements et les fragilités imposés par le gouffre du temps comme les moments suspendus qui illuminent une vie irrémédiablement tendue vers la mort. Elle confirme ici un immense talent et sa pleine capacité à explorer le beau et le dramatique dans un style à faire pâlir.
À l’issue d’une manifestation à Tunis, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes.
Entre ces murs, c’est un nouvel ordre du monde qu’elle découvre, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu’elle ne comprend pas.
Au sein du Pavillon D, cellule qu’elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n’a pu garder avec elle qu’un livre, Les Contemplations de Victor Hugo.
Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s’enfuir.
Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d’erreurs judiciaires qui partagent son quotidien, qui lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu’il arrive.
Vibrant d’humanité, Les Contemplées, est un roman autobiographique enflammé qui livre l’incroyable portrait d’un groupe de femmes unies face à l’injustice des hommes.
Tout simplement Magnifique.
Roanne, 13 ans, est forcée à passer ses vacances avec son oncle, un brin revêche et grincheux qui vit dans un phare en ruine sur une île sans Wi-Fi.
Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s’en aller au plus vite de ce tas de cailloux et de laisser son oncle en solitaire planté sur son îlot au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l’océan.
Roanne est adepte de romans d’horreur et elle découvre peu à peu de fascinants mystères sur l'île, d’autant plus que, dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune.
Un bateau de pêche porté disparu, une voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit. : autant d'éléments qui l'interrogent sur la véritable identité de son oncle...
Les lecteurs ne seront pas au bout de leur surprise avec ce récit entre mystère, aventure et merveilleux !
A partir de 11-12 ans